Le Tout Puissant Mazembe a officiellement annoncé son retrait de l’Association des Dirigeants de Football du Congo (ADFCO). Dans une correspondance adressée aux principales instances du football congolais, le club de Lubumbashi dénonce des " agissements récents " de l’ADFCO qui, selon lui, vont à l’encontre de " l’intérêt supérieur du football congolais ".
Signée par le Secrétaire Général Frédéric Kitengie et le membre Damien Simbi, la lettre critique le manque de transparence, de constance et de légitimité de l’ADFCO. Mazembe accuse notamment l’organisation d’avoir cautionné la désignation non élective des membres du COGES LINAFOOT, en violation de la feuille de route du Comité de Normalisation (CONOR), censée se limiter à l’organisation d’élections.
Lae TP Mazembe, fidèle à ses valeurs, ne saurait s’associer à une organisation dont la ligne manque de constance, de légitimité et de transparence , souligne le document.
Trois raisons profondes d’un divorce annoncé
Mais derrière la lettre officielle, plusieurs griefs précis expliquent le retrait de Mazembe de cette plateforme censée défendre les intérêts des clubs. D’après nos informations, le club est en réalité irrité par trois décisions clés récentes :
1. Le maintien de M. Bosco Mwehu à la tête de la COGES, malgré des tensions récurrentes avec Mazembe. Ce dernier lui reproche une gestion perçue comme partisane et souvent opposée aux orientations souhaitées par le club.
2. L’éviction de M. Bonaventure de la Trésorerie de la COGES, considéré comme proche de Mazembe. Ce départ a été perçu comme une manœuvre visant à affaiblir l’influence du club dans les sphères décisionnelles internes.
3. Le rôle central de l’ADFCO dans le différend autour de la qualification aux interclubs de la CAF, point de rupture majeur.
Après que la LINAFOOT et la FECOFA ont attribué une place à l’AS Maniema Union, au détriment du TP Mazembe, ce dernier a saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). En réaction, la CAF a demandé à la FECOFA de confirmer ou non la liste de ses représentants. La FECOFA a alors sollicité l’ADFCO, qui a décidé de soumettre la question au vote de ses membres.
Mazembe, mis en minorité lors de ce scrutin, a vu sa contestation échouer. Cette situation a exacerbé les frustrations du club, qui s’estimait lésé dans une structure où, sans en être à la tête, sa voix avait jusque-là un poids considérable.
Rédacteur