Le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, a signé un arrêté suspendant immédiatement toutes les activités de traitement et de commercialisation des minerais issus de l'exploitation artisanale du cuivre et du cobalt en République démocratique du Congo (RDC).
Cette décision vise à renforcer la transparence et la traçabilité dans le secteur minier, souvent critiqué pour ses dérives illégales et ses impacts environnementaux.
Des conséquences sociales immédiates
Dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga, des milliers de ménages dépendent directement de l'exploitation artisanale du cuivre et du cobalt. La suspension des activités pourrait entraîner des pertes immédiates de revenus, alimenter le chômage informel et raviver les tensions sociales dans des zones déjà fragilisées.
Les raisons de la suspension
Le ministre des Mines justifie cette décision par la nécessité de préserver l'intégrité du secteur minier national et de garantir la licéité des approvisionnements. De nombreuses entités de traitement s'approvisionnaient en minerais issus de concessions industrielles sans autorisation, alimentant l'envahissement des périmètres concédés et la fraude.
Une commission ad hoc pour contrôler la conformité
Une commission ad hoc a été instituée pour vérifier la conformité administrative, juridique et technique des entités de traitement, ainsi que la traçabilité et l'origine licite des minerais traités. Les entités concernées disposent de 10 jours pour transmettre leurs documents et preuves de conformité.
Rédaction