Aujourd’hui, beaucoup de médias ne sont plus à la hauteur de leur mission. Le constat est amer : informations bâclées, manque de rigueur, journalisme de confort ou de courtisanerie. Où est passée cette presse qui informait, formait et dénonçait avec courage ? Trop de rédactions sont devenues des échos de partis politiques ou des vitrines commerciales déguisées.

Les journalistes, souvent sous-payés, abandonnés par leurs syndicats et peu soutenus par les organes de régulation, perdent peu à peu leur vocation. Les écoles de journalisme, elles aussi, doivent se remettre en question : que produisent-elles aujourd’hui ? Des professionnels ou des communicants à gages ?

Mais tout n’est pas perdu. Il est encore temps de réveiller la presse congolaise. Formons, encadrons, responsabilisons. Donnons aux journalistes les moyens de faire leur travail avec dignité. Que les maisons de presse assument leur rôle, et que la société civile demande des comptes.

La presse, c’est le miroir d’une nation. Si ce miroir est brisé, c’est notre conscience collective qui s’efface.

Thierry Tshibangu