Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont montées au créneau ce dimanche pour défendre leur chef d’état-major général, le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe, pris pour cible dans une vidéo controversée publiée sur les réseaux sociaux.
Dans une mise au point officielle signée par le général-major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole des FARDC, l’armée congolaise rejette fermement les propos tenus le 13 septembre par le youtubeur et tiktokeur Honoré Kabongo Tshibundi.
Ce dernier, dans une vidéo virale intitulée “Scandale dans l’armée : que cache Jules Banza ?”, accuse le général Banza d’avoir fui la ville d’Uvira lors d’une récente mission gouvernementale.
« Le discours de M. Honoré Kabongo constitue une tentative désespérée d’opposer les FARDC unies aux patriotes Wazalendo pour une cause noble. Ce discours sert, par ricochet, la cause de l’agresseur de notre pays », dénonce le général-major Ekenge dans le communiqué lu à la presse.
Le porte-parole des FARDC qualifie les propos du youtubeur de « diffamatoires »,« dénués de fondement » et visant à semer la confusion au sein des forces armées et de l’opinion publique.
« Le Chef d’État-Major Général est resté à Uvira même après le départ du chef de la délégation gouvernementale. Par conséquent, parler de fuite est non seulement faux, mais relève aussi d’une méconnaissance totale du fonctionnement militaire », insiste le général Ekenge.
L’armée rappelle également que le lieutenant-général Jules Banza n’est ni un acteur politique, ni un adjoint du Commandant suprême, en l’occurrence le président de la République. Sa discrétion lors de la réunion publique présidée par le vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, est présentée comme un acte de discipline et de respect des coutumes militaires.
Dans un langage particulièrement ferme, le communiqué appelle Honoré Kabongo à plus de retenue et de rigueur lorsqu’il s’exprime sur des sujets militaires :
« M. Honoré Kabongo doit apprendre à mesurer ses propos et à faire preuve d’humilité lorsqu’il aborde des questions qu’il a du mal à maîtriser. Car, comme le dit une sagesse populaire, il est amoral, et même dépravé, de parler des choses qu’on ne connaît pas », conclut le général-major Ekenge.
L’armée réaffirme ainsi son soutien total à son chef d’état-major général, et appelle les citoyens à ne pas se laisser distraire par des manipulations qui visent à fragiliser l’institution militaire dans un contexte sécuritaire déjà tendu.
Rédaction