Les agents de l’administration pénitentiaire de la prison centrale de Kasapa, l’un des plus grands établissements carcéraux de la République démocratique du Congo, ont exprimé leurs profondes inquiétudes quant à leurs conditions de travail. Située dans la province du Haut-Katanga, dans le sud-est du pays, cette prison fait face à une crise persistante qui affecte autant les détenus que le personnel.
Lors d’une visite d’inspection effectuée par le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, les agents ont dénoncé l’absence de prime de risque et le manque de mécanisation pour une partie du personnel, une situation qui fragilise leur motivation et compromet la sécurité dans l’établissement.
« Les agents pénitentiaires travaillent dans des conditions très difficiles. Certains ne perçoivent aucune prime et d’autres ne sont même pas mécanisés. La surpopulation carcérale aggrave le danger, surtout pour les 71 agents encore en fonction », a déclaré Jolie Alima, directrice adjointe de la prison de Kasapa.
Elle a également rappelé que la situation s’est détériorée depuis l’incendie qui a ravagé quatre des huit pavillons que compte la prison, rendant la gestion des détenus encore plus complexe.
Face à ces doléances, le ministre Guillaume Ngefa a reconnu l’urgence de la situation et s’est engagé à apporter une solution rapide et durable.
« Nous allons examiner ces préoccupations avec toute l’attention nécessaire afin d’améliorer les conditions de travail du personnel et de garantir une meilleure sécurité dans cet établissement », a-t-il assuré.
La prison de Kasapa, régulièrement pointée du doigt pour sa surpopulation et ses conditions de détention précaires, abrite bien au-delà de sa capacité normale, posant un défi majeur à l’administration pénitentiaire congolaise.
Rédaction